Médiathèque départementale du nord

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Annie Degroote : roman La Petite Brueghel
Crédit photo : Catherine Cugelman / Musée départemental de Flandre

De La Kermesse du Diable (1994), son premier roman, à Des Cendres sur nos cœurs (2021) en passant par Un Palais dans les dunes (2008) et tant d’autres romans historiques à succès, la romancière nordiste Annie Degroote fait partager à ses nombreux lecteurs sa passion de la Flandre et de l’Histoire. À l’occasion de la sortie en 2023 de son roman La Petite Brueghel dans la collection ado du Département du Nord, elle rencontrera ses lecteurs dimanche 5 novembre 2023 au Musée départemental de Flandre à Cassel, en partenariat avec la Médiathèque départementale du Nord, et a accepté de répondre à quelques questions.


Comment passe-t-on de comédienne faisant une apparition dans la série Dallas où vous donniez la réplique au charmant Bobby Ewing à autrice de romans qui revisitent l’histoire de votre Flandre natale, plébiscités par de nombreux lecteurs ?

Annie Degroote : Autant que je me souvienne, j’ai toujours eu envie de prendre la plume pour coucher mes émotions sur papier. Comédienne, j’avais déjà écrit des nouvelles, puis j’ai créé des spectacles pour la jeunesse. Des amis réalisateurs, avec lesquels j’avais joué, m’ont proposé de collaborer à des scénarios, et mon premier roman en fut un, à l’origine. Il se passait au XVIIe siècle, en Flandre, car j’adore les peintres flamands et hollandais de cette époque. Je crois que je me voyais enfiler les robes de Vermeer, vivre dans les intérieurs de Pieter De Hooch ! Mon héroïne n’a pas voulu rester dans un tiroir ! J’ai eu la chance de recevoir des prix pour mon premier roman, et mon éditrice m‘a alors demandé : "Bon, c’est quoi le prochain ?" J’avais enfin l’occasion de créer mes propres personnages et de "redécouvrir", de "renaître" à ma Flandre natale.

 

Vous êtes originaire d’Hazebrouck. Comment les paysages, l’histoire et le patrimoine de Flandre présents dans la plupart de vos livres, ont-ils nourri votre imaginaire ?

A.D. : C’est avant tout dans "l’Histoire" de notre région (notre grande Flandre Bourguignonne, espagnole, bien avant d’être française) que je me suis plongée dès mon premier roman. J’y ai découvert une magnifique richesse culturelle, artistique, humaine, quel que soit le siècle. Et son histoire est un feuilleton à rebondissements. J’aime partager mes découvertes historiques avec les lecteurs, et j’imagine très vite des personnages qui vont vivre ces événements.

 

Annie Degroote, roman La petite BrueghelCrédit photo : France 3 Nord-Pas-de-CalaisMarguerite Yourcenar, autrice que vous admirez, originaire du Nord, comme vous, évoque dans son livre Archives du Nord, "la lente fougue flamande. Cette espèce de violence intérieure, cette espèce de rêverie qui répond à certains éléments de la peinture flamande" qui la rattachait à ses ancêtres flamands. Et vous ? Qu’est-ce qui caractérise votre appartenance intime à la Flandre ?

A.D. : Mon patronyme est Flamand et signifie : le ou la Grande. Nous sommes remontés à 1430 avec Jan De Groot, bourgeois d’Ypres (Belgique). Je suis bien une fille du Nord, qui aime ses paysages, sa nourriture, ses fêtes et sa simplicité. Je n’y vis pas, mais je sens couler dans mes veines cette âme flamande, faite de retenue et d’exubérance, et comme le dit Marguerite Yourcenar, de fougue et de rêverie.

 

Comment est née l’idée de cet énigmatique tableau flamand apparaissant mystérieusement sur les cimaises du musée départemental de Flandre, à Cassel, que vous imaginez dans La Petite Brueghel, roman jeunesse édité dans la collection de fictions nordistes publiée par le Département du Nord ?

A.D. : J’ignore comment l’idée m’est venue. J’ai aussitôt pensé, non pas à une disparition mais une apparition, moins fréquente qu’un vol mais plus perturbante, plus mystérieuse ! J’avais déjà, dans mon dernier roman, Des cendres sur nos cœurs, Peter Brueghel l’Ancien comme personnage. Et j’adore ce musée si particulier. Dans mon prochain roman, j’aurai en Hollande, Rembrandt jeune. J’ai éprouvé assez naturellement le besoin d’évoquer les femmes dans le milieu pictural.

 

La sortie, en 2023, de La Petite Breughel, est l’occasion de nombreuses rencontres dans des librairies, des médiathèques, des salons du livre… Qu’apportent à une écrivaine populaire comme vous, ces rencontres avec vos nombreux lecteurs et lectrices ?

A.D. : Le partage, l’émotion. Les lecteurs s’approprient notre œuvre, ils pénètrent avec nous dans l’univers parallèle que nous avons créé. Ils m’offrent leur regard, me donnent leur avis, me parlent de certains personnages, "nos amis communs", comme m’a dit une lectrice. Ils me confient des prénoms, parfois des anecdotes. Leur bienveillance m’encourage. Depuis presque trente ans, j’ai acquis des relations très amicales avec certains de mes lecteurs, que je revoie à chacune de mes signatures. J’ai deux grandes amies, de Lille et de Douai, qui sont venues d’abord à ma rencontre en bibliothèque. Deux lecteurs furent à l’origine de mes recherches, l’un sur le Royal Picardy, l’autre sur les enfants de Polonais…

 
Propos recueillis par Achmy Halley, "Monsieur Vie Littéraire" de la Médiathèque départementale du Nord

 

>> Retrouvez les livres d’Annie Degroote dans les collections de la Médiathèque départementale du Nord 

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Crédit photo : Chloé Vollmer-Lo /christelledabos.com
Crédit photo : Cie L'Échappée Belle
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