William (éditions Rivages), le nouveau roman de Stéphanie Hochet, est l’un des titres prometteurs de la rentrée littéraire. Déjà plébiscité par de nombreux libraires, sélectionné pour le Prix Décembre, il est un "pas de côté génial", selon le magazine Elle qui parle d’un "ravissement". Son autrice le présentera vendredi 22 septembre 2023 lors de l’événement Rentrée littéraire 2023 : mode d’emploi organisé par la Médiathèque départementale du Nord sur le site de Lille-Douai. En attendant sa venue dans le Nord, la romancière a accepté de répondre à quelques questions du "Monsieur Vie Littéraire" de la MdN.
Faire paraître un nouveau roman durant la rentrée littéraire, ça représente quoi pour vous ?
Stéphanie Hochet : C’est d’abord beaucoup de joie parce que c’est un moment unique pour publier un roman. Ça signifie que votre maison d’édition (Rivages pour moi) vous porte et croit en vous, qu’une équipe est là pour vous. C’est aussi la possibilité de rencontrer des libraires lors des présentations du livre, de parler avec eux. On sait qu’une rentrée littéraire est un moment crucial dans le monde des lettres en France et c’est impressionnant d’y participer. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas un peu d’angoisse mais comme à chaque sortie de livre pour moi.
William, votre roman, revisite une période mal connue de la vie du grand dramaturge anglais William Shakespeare. Qu’est-ce qui vous fascine dans ce personnage ?
S. H. : J’ai lu il y a une dizaine d’années le livre de Bill Bryson intitulé Shakespeare, l’antibiographie. Moi qui avais étudié les œuvres du Barde à l’université et m’étais spécialisée dans les études sur le théâtre élisabéthain, je découvrais que je ne savais pas grand-chose sur l’auteur des plus grandes pièces de théâtre. Étonnamment, nos professeurs n’avaient pas parlé de la vie de W.S., ce qu’on peut comprendre car on sait relativement peu de choses sur lui. Ce livre a été une source de renseignements complètement inattendus et je l’ai relu de nombreuses fois tant j’étais ébahie par le mystère William S. Tout chez lui est étrange : son mariage à l’âge de 18 ans avec une femme de 26. Son étonnante culture alors qu’il n’est jamais allé à l’université. Et son mystère, sa disparition de ses 21 à ses 28 ans (le sujet de mon livre). J’aime particulièrement aussi son ambiguïté, sa façon de jouer avec les codes du masculin et du féminin pour finalement tout brouiller. Son savant discours amoureux (dans ses pièces et ses poèmes). Et bien sûr, je reste bluffée par sa connaissance de sujets particulièrement sombres et psychologiquement inquiétants (sa connaissance de la manipulation mentale, sa conscience que des individus pervers peuvent réussir à obtenir le pouvoir…). Je me suis penchée sur sa vie et j’ai trouvé des résonnances avec ses œuvres. Et puis, j’ai voulu comprendre et expliquer pourquoi cet homme, qui a vécu il y a 4 siècles, me parlait tellement.
Après les mois de solitude de l’écriture, vous sillonnez la France des salons du livre, des bibliothèques et des librairies pour parler de votre nouveau roman. Que retirez-vous de ces rencontres avecCrédit photo : Stéphanie Hochet vos lecteurs ?
S. H. : C’est un moment que j’apprécie car j’adore échanger avec les gens. J’aime connaître l’avis des lecteurs et discuter avec eux – ce qu’on ne parvient pas à faire sur les réseaux sociaux.
Comment va Pilepoil, votre lapin, dont vous donnez régulièrement des nouvelles sur les réseaux sociaux ? Quel a été son rôle dans l’écriture de William ?
S. H. : Pilepoil va très bien. Il a toujours été dans mes jambes quand j’écrivais et m’a régulièrement dérangée en pleine écriture mais de façon très charmante - pour obtenir mon attention et de l’affection car il est très sociable et très joueur -. J’ai pris la peine de placer quelques lapins dans le texte pour lui faire plaisir !
Stéphanie Hochet participera vendredi 22 septembre 2023 à la rencontre professionnelle Rentrée littéraire 2023 : mode d’emploi, site de Lille-Douai de la MdN à Lille-Hellemmes.
>> Informations et inscription
Propos recueillis par Achmy Halley, « Monsieur Vie Littéraire » à la MdN