Auteur de trois romans remarqués : Avant que naisse la forêt (Les Escales, 2016 ; prix Cultura/Femme actuelle, prix de la Plume d'or du premier roman, prix François Augiéras), Les Enfants de ma mère (Les Escales, 2018) et Bélhazar paru chez Phébus en août dernier, Jérôme Chantreau a passé son enfance entre Paris et la forêt mayennaise.
Après ses études littéraires, il crée un centre équestre et suit une formation en sylviculture.
Jusque l’an dernier, il enseignait le français au Pays basque, où il vit encore la plupart du temps.
Aujourd’hui, Jérôme Chantreau se consacre pleinement à l’écriture.
Son dernier roman, Bélhazar, sélectionné pour le prix de l’Académie française, a manqué de peu le Prix des Deux Magots, le 25 janvier 2022.
F-X Farine : Bonjour Jérôme ! Depuis quand écris-tu ?
Jérôme Chantreau : J'écris depuis que j'ai douze ou treize ans. D'abord des petits portraits de mes camarades de classe et puis très vite de la poésie. Je me voyais surtout poète. Et puis j'ai glissé vers le roman en entrant à la fac.
Quand as-tu commencé à y croire ?
J'ai écrit un premier roman à 25 ans, non publié, ce qui était peut-être mieux ainsi. Et j'ai repris sérieusement l'effort, en y croyant, donc, vers 40 ans.
Mon socle est incontestablement le travail poétique. Il irrigue encore toute mon écriture.
Donc Avant que naisse la forêt est ton premier vrai roman en quelque sorte ?
Oui, celui qui a été écrit avec la volonté de passer une étape essentielle, celle qui me séparait « du copain qui écrit bien », à un auteur qui veut rencontrer un public. Ce n'est pas du tout la même chose, à mon sens.
Lire la suite...